dimanche 27 octobre 2013

Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l’amour de Scott G. Browne




BROWNE, Scott G., Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l’amour (Breathers. A Zombie’s Lament, 2009), traduit de l’anglais (USA) par Laura Derajinski, Bordeaux, Mirobole Éditions, collection Horizons Pourpres, 2 mai 2013, 378 pages, 19,8cm x 14,4cm, Broché, ISBN : 979-1092145069, 21 €

         Pour son premier roman, Scott G. Browne met en scène l’histoire d’Andy, un zombie anodin, sur 58 chapitres. Après un accident de voiture qui a couté la vie de sa femme et de sa fille, il se réveille 3 jours plus tard et depuis, il est rejeté par la société. Il « vie » dans la cave à vin de ses parents qui ont honte de lui et lorsqu’il se promène dans la rue, les passants « les respirants », l’insultent, lui jettent de la nourriture ou encore essaient de lui arracher des membres pour s’amuser. 
        Heureusement, d’autres sont comme lui et ont créés un groupe de soutien appelé « Les Morts-Vivants Anonymes », où il rencontre Rita, une autre zombie dont il tombe amoureux, et il consulte un psychologue. Mais tout cela ne le réconforte pas dans l’idée qu’il n’a plus de « vie », plus de droits. Après avoir rencontré Ray, un zombie qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, Andy se rend compte peu à peu qu’il doit réagir et milite pour les droits des zombies, tout d’abord avec de petites manifestations mais jusqu’à passer sur le plateau d’Oprah Winfrey. 
       On suit donc les aventures militantes d’Andy, se passant à notre époque, et son amour grandissant pour une zombie à travers l’humour cynique de l’auteur qui essaie de faire des phrases courtes et les plus simples possibles pour aller droit au but. Créant du rythme à l’histoire grâce aux chapitres courts, il nous fait partager les idées d’Andy, qui, si on oublie le côté zombie, est une personne rejetée par la société qui peu être assimilé à un handicapé, un homosexuel, un nain ou encore un noir,… en bref c’est une critique de la société qui n’admet pas toujours les personnes qui ne rentrent pas dans les normes prédéfinies.

            Très bien notée, l’œuvre fait mouche, touche les critiques qui sont émus par ce personnage et le considère comme un membre de leur famille ou un super-héro : « Le Boîteux mort-vivant » ou « Zombie l'Inutile » comme Andy nous dit. Ce qui fait l’originalité de l’œuvre, c’est le côté horreur attirant des personnes qui n’auraient pas lu un livre sur la société « raciste ». Donc, ce livre est très bien accueilli et a déjà une suite prévue pour fin 2014.

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