jeudi 28 novembre 2013

The Humble Bundle





Débutée en mai 2010, The Humble Bundle, anciennement appelé Humble Indie Bundle, est une opération qui permet d’acheter sur le site une série de jeux vidéos à prix libre. L’acheteur peut mettre un centime ou un million, c’est son choix. Souvent sans DRM, il peut donc partager ses jeux avec qui il veut.

Généralement, ces offres ont souvent un but : aider les organisations à but non lucratif, les développeurs… Avec plus d’une vingtaine d’opérations, ils ont pu récolter plus d’une quarantaine de millions de dollars en 3 ans.

Ayant acheté trois fois des packs de jeu dessus, je vous conseille le site : d’une pour le prix qui bat toutes concurrences et on peut se poser la question sur le fait que les développeurs ne sont pas si bien rentabilisé par rapport au nombre de ventes. De deux, pour le fait qu’il n’y a pas de DRM. Et enfin, on contribue au bon fonctionnement des organisations qui nous plaisent. Que demander de plus ?

Allez y faire un tour, c'est par ici.

dimanche 24 novembre 2013

The Struts à la Coopérative de Mai





En ce dimanche 24 Novembre, je vous écris après être tout juste revenu d’un concert majestueux. Mon avis est encore à chaud alors je vous le livre tel quel ! Incroyable, on se demande comment un groupe anglais de cette envergure n’est que très peu connu en France. 

Le quatuor originaire de Derby, composé de Luke Spiller au chant, Adam Slack à la guitare et aux chœurs, Jed Elliot à la basse et aux chœurs, et enfin Gethin Davies à la batterie, nous enveloppe de son rock, le VRAI rock. Blousons en cuir, distorsions à fond avec des riffs incroyables, une voix résonnante jusqu’aux fins fonds des campagnes, le groupe à tout pour emprunter le chemin vers la réussite. 

De plus, ils s’inspirent de légendes du rock, rendant hommage aux Rolling Stones grâce à Luke qui mime Mick Jagger et qui bizarrement lui ressemble beaucoup lorsqu’il était jeune. On retrouve aussi le son des Libertines ou encore de Kasabian, des monuments qui ne peuvent être démontés.

Un concert bien sympathique malgré le manque de personnes dans la petite salle de la Coopérative de Mai. Une cinquantaine de personnes pour les voir pour la toute première fois en France, et j’y étais. Si vous voulez les découvrir, ils ont un Facebook et font des vidéos sur Youtube, autant de composition que de reprises. A vous de vous y mettre !

lundi 18 novembre 2013

Hanni El Khatib à la Coopérative de Mai





Hier, 17 Novembre 2013, après une journée passée en tant que bénévole au Carnet de Voyage comme dit dans le précédent article, rendez-vous à la Coopérative de Mai pour une soirée bien rock comme on les aime. Hanni El Khatib passa en force sur la scène de la petite salle du bâtiment. Et pourtant, quel grand personnage. 

Chanteur-compositeur-interprète né en 1981, basé à Los Angeles, HEK était déjà venu ici nous proposer sa musique mais je n’avais pas pu y assisté, c’est pourquoi je n’ai pas hésité cette fois lorsque j’ai vu qu’il allait revenir. On ne m’avait dit que du bien par rapport à ses live et c’est alors que j’entrai dans cette salle. 

Un rock pur et dur pour son premier album et pourtant il se calme en faisant du rhythm’n’blues dans son dernier. Par se calmer, j’entends bien qu’il ne fait plus de son aussi épais, brut. Ici, l’arrangement est mélodiquement fabuleux. Des musiques qui restent dans la tête et une voix qui nous envoûte.

Une énergie débordante et aussi communicative me permet de dire haut et fort : Bravo l’artiste, on ne peut rien dire de plus !

Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand





Le 14, 15 et 17 Novembre étaient des dates à ne pas rater pour les passionnés de voyage. Effectivement, à Clermont-Ferrand se déroulé le 14ème rendez-vous du carnet de voyage au Polydôme. J’ai participé à cet évènement en tant que bénévole.

Créé en 1998 par l’association IFAV, ce rendez-vous annuel était anciennement une biennale proposant conférence, ateliers, rencontres avec différents artistes et types d’artistes…

Aux cotés des écrivains, j’ai pu rencontrer toutes sortes de personnes aussi extraordinaires les unes des autres, des aventuriers, des poètes, des chercheurs… Que ce soit de l’Inde, de pays reculés, ou encore d’Algérie, ils nous ont mis des étoiles dans les yeux lors de discussion entre auteur et lecteurs organisées dans l’atelier « rendez-vous avec les auteurs ».

mercredi 13 novembre 2013

Hell de Yasutaka Tsutsui




Yasutaka Tsutsui est né en 1934 à Osaka. C’est l’une des voix majeures de la science-fiction, du fantastique japonais et de la « métafiction ». Pour l’info, il est aussi occasionnellement acteur. Il a débuté au milieu des années 1960 par des textes comme La Traversée du temps, une histoire culte de la littérature de jeunesse japonaise, qui a été adapté plusieurs fois à l’écran et notamment en film d’animation en 2006 par Mamoru Hosoda.
Son œuvre imposante a reçut  de nombreux prix, dont le prix Izumi Kyôka et le prix Tanizaki, tout deux des prix de science-fiction, en 1981 et en 1987 et le prix Kawabata en 1989, équivalent au prix Goncourt. Tsutsui a été élevé au rang de Chevalier des Arts et des Lettres par la France en 1997 qui est une reconnaissance pour avoir contribué à la diffusion des arts et de la littérature.
Il a à son actif plus d’une centaine de romans et de nouvelles dont Paprika, adapté en dessin animé par Satoshi Kon en 2006 qui a connu un succès international. Cependant, seulement quatre de ses livres ont été traduits en français : Les Cours particuliers du professeur Tadano, Le Censeur des rêves, La Traversée du temps, et Hell que je vais vous présenter ici.


Paru en septembre 2013 aux éditions Wombat, dans la collection Iwazaru, le livre original a été écrit 10 ans plus tôt.  Il a été traduit en français grâce au programme de publication de littérature japonaise. En fait, le « Bunkachô », l’agence japonaise des affaires culturelles a initié depuis 2002 un vaste projet de promotion de la littérature japonaise, le JLPP (Japanese Literature Publishing Project). L’objectif du JLPP est de soutenir financièrement la traduction et la publication d’œuvres majeures de la littérature japonaise moderne et contemporaine, globalement après l’ère Meiji, en anglais, français, allemand et russe.
Dans ce roman, l’auteur met en scène  Nobuteru, Takeshi et Yûzô, des amis lorsqu'ils étaient jeunes. Très vite leur chemin s'est séparé après un banal accident, alors qu’ils jouaient dans la cour de l’école, Takeshi fut bousculé et se cassa la jambe. Il restera boiteux toute sa vie et, de honte, ses camarades ne lui parlèrent plus. La guerre finira de les séparer définitivement.
Puis on se concentre sur Nobuteru qui se fait vieux. Il se demande ce que sont devenus ses anciens amis. Yûzô est devenu un yakuza, mafieux japonais, mais il s’est fait assassiné pour avoir pénétré sur le territoire d’un clan rival, Takeshi est un chef d’entreprise qui séduit des femmes mariées, peut-être pour se venger des hommes qui n'ont pas son handicap et pour tenter de trouver un but à sa vie, mais il s’est fait écrasé par une voiture après avoir eut une relation sexuelle avec une femme mariée. Cependant Nobuteru ignore que ces deux là sont morts.
Quand Takeshi se réveille, après sa mort, il retrouve toute sa mobilité. Il est en enfer, dans une ville similaire à celle où il a vécu, une ville indéterminée où les fantômes détachés de toute émotion revivent leurs existences sans colère ni haine, les mensonges, les trahisons et les erreurs. Il y retrouve des connaissances, des gens qu’il a bien connus ou tout simplement croisés.
Par exemple, Takeshi y retrouve Izumi, un ancien cadre dans son entreprise, mort dans un détournement d’avion. Izumi apprend ici que son patron a eut une aventure avec sa femme, Sachiko, sans aucune émotion.  Parce que comme le dit l’auteur, « en Enfer, il suffisait de fixer les gens du regard pour capter des moments de leur vie. Ce n’était pas une bulle explicative qui apparaissait au-dessus de leur tête, comme dans un manga, ni de la télépathie. La vérité surgissait d’elle-même comme une vision en arrière-plan de son propre esprit». Il y retrouvera Yûzô aussi. L’occasion de revenir sur leur vie passée, leurs erreurs.
Il est aussi question de plusieurs personnages secondaires liés d’une manière ou d’une autre aux trois personnages principaux : un mari trompé, un acteur de kabuki, un subalterne de Yuzo, un couple devenu clochard suite aux magouilles de Takeshi et morts de froid, une starlette.
Vers la fin, on retourne sur Nobuteru, 85 ans, qui perd la tête et qui revoit ses amis d’enfance à travers ces petits enfants, sa femme à travers l’épouse de son fils et sa mère à travers sa femme. Pour finir, l’auteur nous questionne sur ce qu’est l’enfer, on comprend mieux que c’est plus un purgatoire. Comment est-il régit ? Comment choisi-t-on ceux qui y rentrent et ceux qui sortent et qu’y a-t-il après ? Toutes ces questions n’ont bien sûr pas de réponses pour que le lecteur se fasse sa propre opinion. 

C'est un livre sans chapitre, avec des histoires très décousues les une des autres et pourtant qui semblent liées. Ce roman polyphonique est construit sur un jeu de flash-back de différents personnages qui s’entrecroisent. Pour faire plus simple, on passe d’une histoire à une autre sans qu’il n’y est de raison apparentes et très brusquement. On est en train de lire une phrase et puis la phrase d’après on est dans une autre histoire. Les personnages et les époques se mélangent, les repères s’effacent et le flou contribue au mélange réalité / monde parallèle
Des fois, c’est gênant parce qu’on ne se rend pas compte que l’auteur a changé d’histoire et c’est en voyant que le nom du personnage est différent de celui de l’histoire précédente qu’on se dit que ça a changé. Il passe du coq à l'âne sans nous y préparer et fait des sauts dans le temps déstabilisant. Du coup, on doit relire ce qu’on vient de lire et même des fois retourner quelques pages en arrière pour retrouver de quoi parler l’histoire. J’ai donc trouvé le roman un peu trop décousu.
Cependant, le thème du roman est une question que l’humanité se pose tout le temps. Qu’y a-t-il après la mort ? Ici, l’auteur nous montre qu’il y a un enfer, un lieu aseptisé où l'on ne peut ressentir ni peur, ni colère, ni haine, ce qui crée une atmosphère étrange et irréelle. On peut raconter sa mort sans que ça nous touche ou parler posément avec l'homme qui a provoqué notre mort, plus rien n’a d’importance. Cet enfer est assez éloigné des représentations biblique et mythologique. Pas de diable, pas de châtiments mais une ville fantôme où chacun y retrouve des lieux et des personnes connus. Un lieu étrange dans une sorte d’espace-temps parallèle où les époques se télescopent. C’est pourquoi on peut se poser la question, est-ce vraiment « l’enfer » que nous montre l’auteur ou une sorte de purgatoire avant l’Au-delà ? Ont-ils juste baptisé ce lieu ainsi, faute de mieux ? L'auteur ne répond à aucune de ces questions, il les laisse au lecteur lors d'une fin particulièrement mystérieuse.
Ensuite, on est mêlé entre fiction et réalité et quelques fois on ne sait pas si ce qu’il se passe est réel ou non. Nobuteru aperçoit des silhouettes de gens qu’il sait morts avec certitude. On peut aussi voir cet enfer lorsque l’on dort. C’est le cas de Sachiko qui rêve que Takeshi, son amant, lui fait l’amour alors que son mari, Izumi, rentrent dans la chambre. Cependant on sait que les deux hommes sont morts. Elle se réveille, et pourtant Takeshi est toujours là. Alors elle lui demande si elle est morte parce que ce n’est ni un rêve, ni la réalité mais celui-ci lui dit que non, elle ne l’est pas mais chaque nuit ils se retrouveront pour refaire la même scène. Il explique qu’en enfer, le temps n’est pas une constante. On peut remonter dans le passé mais aussi visualiser l’avenir.

Pour conclure, j’ai bien aimé lire ce roman car il offre une autre interprétation de l’enfer et parce que je trouvé original de la part de l’auteur ce détachement des personnages qui sont dénués de sentiments et qui finalement ne ressentent rien, ne craignent plus la mort comme auparavant, c’est une sorte de libération pour eux. Cependant, les histoires qui sont trop décousues les unes des autres m’ont rendu la lecture assez difficile. Cela pourrait ressembler à un brouillon, l’auteur notant ce qui lui passe par la tête et ensuite il reconstruira dans l’ordre les histoires, mais je pense qu’il a voulu le mettre en place comme dans le roman pour montrer cette idée d’enfer, ici c’est peut être un enfer de lire ?